Fouille de l’impasse Onésyme Leroy Dans le quartier de la place de la Barre, aux abords de la place du Pont Delsaux, une fouille archéologique s’est déroulée sur près de cinq mois, de mi-juin à la fin de novembre 2020. L’opération a été divisée en deux sondages qui ont permis de révéler différents ensembles maçonnés. Dans le premier secteur, accessible par l’impasse Onésyme Leroy, pas moins de six bâtiments mitoyens ont été mis au jour. Cet ensemble constituait très probablement l’établissement religieux médiéval connu sous le nom de « Petit Béguinage ». Les vestiges étudiés à cet emplacement témoignent d’une occupation du site entre le XIIIe et le XVe siècle. On retrouve par exemple des soles de cheminées et de foyers, ou encore des négatifs de seuils de portes qui laissent penser que certains bâtiments devaient communiquer entre eux. De plus, les modes de consommation des habitants de l’époque sont documentés notamment grâce aux fragments de vaisselle découverts sur le site (lèchefrite, cruche, couvre-feu…). Des habitations, plus récentes (XVI-XIXe siècle), sont attestées dans ce secteur, en particulier à travers la présence de nombreuses caves qui viennent s’intégrer ou couper les vestiges d’occupation plus anciennes. Cette partie du site a également permis de découvrir une cave médiévale très bien conservée. Les murs en pierres blanches étaient en élévation sur plusieurs assises, et l’un d’entre eux comportait une niche. L’escalier qui donnait accès à cette cave a aussi été localisé. Le second sondage, en bordure de la Rhonelle et donnant sur la place du Pont Delsaux, a révélé des bâtiments du XIIIe siècle dont la fonction reste encore à déterminer. Plusieurs pièces ont été identifiées grâce à la découverte des fondations des murs et de différents niveaux de sols en terre battue. Ce secteur comportait une densité de vestiges moins importante que le premier sondage mentionné. À présent, la phase d’interprétation du site a débuté, ainsi que l’étude des très nombreux objets découverts ! Un rendez-vous avec l’histoire de Valenciennes Préalablement à la construction du nouveau cinéma, le site de l’Arsenal fait l’objet de fouilles archéologiques. De précieux vestiges ont été mis à jour. C’est le 174ème chantier des fouilles mené à Valenciennes depuis la création du service archéologique municipal, en 1990. Et il compte déjà parmi les plus intéressants. Notamment parce que les vestiges de trois époques différenntes ont pu être découverts. Les 17 archéologues qui travaillent sur site ont mis à jour des bâtiments datant, pour les plus ancies, du XIIIème siècle. Organisé en deux temps, le chantier est actuellement à l’arrêt puisque les fouilles archéologiques doivent respecter la trêve hivernale. La première partie, qui s’est déroulée de début août à fin octobre, s’est concentrée sur l’emplacement des fondations de l’Arsenal. La seconde partie, qui s’étendra d’avril à mai 2021, concernera la cour centrale de la caserne Vincent. Les terres seront ensuite remises en place pour les d’aménagement du site. Tous les objets trouvés vont être nettoyés, stabilisés et étudiés afin de réaliser un rapport scientifique. Ils pourront peut-être faire l’objet d’une exposition. Diagnostic de la caserne Vincent – Couvent des Carmes Le diagnostic archéologique de la caserne Vincent (rue de Lille) a été réalisé par le service archéologique municipal entre les mois de mars et juin 2019. Cette opération, située au coeur de la ville médiévale, a notamment permis la découverte des vestiges du couvent des Carmes édifié à cet emplacement à la fin du XIIIe siècle. De l’église d’origine, ne subsistait que quelques structures maçonnées dont la base d’un pilier situé entre la nef et le collatéral droit. C’est à partir du XVIe siècle que la fonction funéraire de l’église s’affirma pleinement puisqu’à cette époque son sous-sol fut investi par de nombreuses sépultures en fosses et caveaux maçonnés en grès, briques ou calcaire. La diversité des matériaux employés ici résultant sans doute des exigences des commanditaires et de leurs moyens financiers. Au nord de l’église, plusieurs bâtiments conventuels ont été rencontrés, construits entre la seconde moitié du XIIIe siècle et le XVIe siècle. Parallèlement un système de récupération des eaux de pluies et des eaux usées fut aménagé, constitué d’un caniveau en grès et d’une citerne/puits perdu particulièrement bien conservé. Au XVIIe siècle l’église connut de nombreuses transformations (reconstuction des collatéraux, du clocher, de la façade) tout comme le cloître. Le couvent fut en grande partie détruit lors du siège de la ville en 1793 et céda la place à l’actuelle caserne Vincent.